L'essai inaugural de Neuralink, impliquant un implant cérébral chez un être humain, suscite des préoccupations parmi les cercles scientifiques.

En début d'année, cette entreprise neurotechnologique a franchi une étape significative en obtenant l'approbation de la FDA pour des essais cliniques sur des sujets humains, après des années de démarches administratives. Le 29 janvier 2024, Musk a confirmé sur X(anciennement Twitter) que la première implantation avait eu lieu avec succès. Depuis lors, cependant, aucune communication supplémentaire n'a été émise.

Malgré les aspirations de Musk à transformer les interfaces cerveau-ordinateur et à améliorer la qualité de vie des personnes handicapées, dont les tétraplégiques et les aveugles, diverses préoccupations émergent. Les scientifiques, tout en étant intrigués par cette avancée, expriment également des inquiétudes quant au manque de transparence entourant l'expérimentation.

Neuralink a longtemps travaillé sur des implants cérébraux pour établir des interfaces neuronales directes, un domaine prometteur mais aussi controversé. Bien que l'initiative puisse représenter un espoir pour la médecine et la neuroscience, la dissémination d'informations reste insuffisante.

Les chercheurs soulignent notamment l'absence de détails concernant l'emplacement précis des implants cérébraux et les objectifs exacts de l'entreprise. Les précédentes allégations de maltraitance animale vis-à-vis de Neuralink soulèvent également des préoccupations éthiques.

À ce jour, les seules informations disponibles proviennent d'une brochure générale distribuée lors du recrutement de volontaires pour les essais cliniques. Cette brochure décrit l'étude PRIME (Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface), qui prévoit un suivi sur cinq ans avec 20 visites et met en avant l'utilisation d'un implant cérébral sans fil utilisant la technologie Bluetooth. Bien que des détails sur la conception de l'implant soient fournis, de nombreuses questions demeurent sans réponse.